La bigoréxie: définition
Désormais reconnue depuis 2011 par l’OMS (Organisation mondiale de la santé), la bigorexie résume l’addiction au sport dont souffrent certains athlètes professionnels et amateurs.
Plutôt facile de la déceler, elle est beaucoup plus compliquée à traiter.
C’est un sujet très sérieux désormais abordé dans tous les centres de formation d’éducateurs sportifs.
Cette dépendance au sport prend des dénominations diverses : dépendance ou addiction à l’effort, bigorexie, sportoolisme , dépendance à l’activité physique. Elle entre dans la famille des "addictions sans substance".
Une dépendance ...au sport
Les individus souffrant de dépendance à l'effort font état de souffrances quasi identiques à une addiction « classique » : apparition d'état dépressif en cas de sevrage, comportements " jusqu'au-boutiste" occasionnant des blessures graves voire irréversibles, souffrances sociales et familiales avec le délaissement de la vie familiale et professionnelle pouvant entraîner divorces, pertes d'emploi, rétrécissement du cercle des amis.
Comme les autres formes de dépendance (alcool, tabac, anti-douleurs), la bigorexie est désormais prise en compte et soignée par la médecine allopathique, mais aussi par la naturopathie (en action préventive).
Il est désormais acquis que certaines disciplines, et le running vient en première position de celles-ci, favorise la sécrétion d’endorphines, cette molécule naturelle qui déclenche ce que les Américains nomment ‘
le runner high ’, ou l’ivresse du coureur.
Cette dépendance s’attaque au psychique. « L’activité sportive peut finir par occuper une place disproportionnée dans l’identité de la personne et générer des conflits entre le sport en question et d’autres aspects de la vie », notaient en 2008 des chercheurs en psychologie du sport.
Comment identifier les facteurs de risques de la Bigoréxie
L’addiction amène les sportifs à repousser toujours plus loin les limites physique et psychologique) et peut générer des blessures graves, voir un arrêt obligatoire de la pratique.
Certains sportifs poursuivent la pratique sportive même en cas de blessure grave, ou ont recours au dopage pour pouvoir pratiquer.
Il s'agirait des sportifs qui cherchent à valoriser leur image à travers le sport, en quête d'une meilleure estime de soi, pour modifier leur apparence corporelle ou pour combler un vide affectif.
On retrouverait aussi des personnes souvent rigides, perfectionnistes.
Certaines disciplines sportives augmentent le risque d’addiction, notamment celles qui développent une image corporelle (ex. gymnastique, bodybuilding, danse, natation synchronisée), les sports à contrôle de poids (lutte, judo), les sports d’endurance, les sports où l’entraînement est très stéréotypé (vélo, course à pied, culturisme).
La dimension psychologique de cette dépendance est essentielle, et elle est bien plus importante que sa dimension biochimique. L’accompagnement du sportif prend toute son importance dans ce type de pathologie.
Il faut savoir que cette forme de dépendance au sport, concerne les sportifs pro mais aussi les sportifs amateurs.
Le sport apportant des bienfaits indiscutables sur la santé et le bien-être, il apparaît pour beaucoup comme un élément majeur de l’équilibre de vie.
La bigorexie est une pathologie encore peu connue en France. Elle est donc souvent sous-estimée par les sportifs et les entraîneurs...
Se dépasser, dépasser ses limites, sortir de sa zone de confort, s'entraîner toujours plus, sont des facteurs de performance pour atteindre le haut niveau. La frontière entre le normal et le pathologique est ténue. Tout est une question de dosage.
Surmonter la bigoréxie : stratégies et conseils
Heureusement, il est possible de surmonter la bigoréxie avec le bon soutien et les bonnes ressources.
En tant que coach sportif, il est important d'adopter une approche holistique pour aider mos clients à retrouver un rapport sain avec leur corps et leur entraînement. Voici quelques stratégies et conseils utiles :
Fabrice VIVIER, Coach sportif & Athlète international